Vous êtes en plein entraînement, tout se passe bien jusqu'à la marque des 60–90 minutes, et soudain la fringale frappe : baisse d'énergie, perte de concentration, parfois même étourdissements. Ça m’est arrivé plus d'une fois, et après quelques essais (et erreurs), j'ai trouvé des stratégies simples et efficaces pour planifier des collations intra-entraînement qui évitent ce coup de pompe. Dans cet article, je vous explique comment je planifie mes collations pendant l'effort, pourquoi elles fonctionnent et comment les adapter selon la durée et l'intensité de votre séance.
Pourquoi une collation intra-entraînement ?
Pendant les premières 60 minutes d'effort, vos réserves de glycogène et votre métabolisme vous permettent souvent de tenir sans apport additionnel. Au-delà, surtout sur des séances longues ou intenses, le corps commence à manquer de carburant : c'est là qu'interviennent les collations intra-entraînement. Leur rôle n'est pas seulement d'apporter des calories, mais surtout de fournir des glucides rapidement disponibles, de préserver le muscle, et de stabiliser la glycémie pour maintenir la performance et la concentration.
Les principes de base que j'applique
Voici les règles simples que je respecte systématiquement :
Que consommer selon la durée et l'intensité ?
J'adapte systématiquement ma stratégie en fonction du type de séance :
Exemples concrets de collations
Voici quelques options que j'utilise régulièrement, classées du plus liquide au plus solide :
Combiner glucides et protéines : oui ou non ?
La littérature montre que pour les efforts de plus de 2–3 heures, l'ajout de petites quantités de protéines (10–20 g par heure) peut aider à réduire la dégradation musculaire et à améliorer la récupération. Personnellement, j'utilise des boissons ou barres avec un ratio glucides/protéines adapté sur les longues séances ou les sorties d'endurance en plusieurs heures. En revanche, pour une séance d'1h à intensité modérée, l'ajout de protéines n'est pas nécessaire et peut même gêner la digestion.
Comment répartir l'apport ?
Je respecte une fréquence régulière plutôt que de gros apports d'un coup :
Gestion des troubles digestifs
Rien de pire qu'une douleur d'estomac en plein effort. Pour limiter les risques :
Exemple de plan pratique pour une sortie de 2h30 en vélo
| Avant | Repas riche en glucides 2–3h avant (pâtes, riz, pain), collation 30–60 min avant : 30–40 g glucides (banane ou petit bol de porridge). |
| 0–60 min | Boisson d'hydratation + 30 g glucides si intensité élevée (sinon eau). |
| 60–120 min | 1 gel (25–30 g) + sirop d'eau salée, ou boisson contenant 60 g/L si on boit beaucoup. |
| 120–150 min | Quart de barre énergétique ou demi-banana + gorgées régulières. |
| 150–End | Dernier gel si nécessaire et eau. Commencer la récupération avec 20–30 g de protéines dans les 30 minutes après l'arrêt. |
Mon astuce pratique
Je prépare un petit kit "prévisible" : une gourde avec boisson énergétique pré-mesurée, deux gels dans une poche, et un petit snack solide. Ça m'évite le stress de décider en plein effort et me permet de me concentrer sur la performance. Et si je suis en extérieur, j'ajoute un petit tube de sel ou d’électrolytes en comprimés au cas où la sudation est importante.
Si vous voulez, je peux vous préparer des exemples de plans personnalisés selon votre sport (course, vélo, natation) et votre objectif (compétition, entraînement longue durée, perte de poids). Dites-moi votre sport et la durée/type d'effort et je vous propose un plan adapté.